Le Tchad s’étend sur une superficie de 1.284.000 km2 et abrite une population de 8.500.000, habitants dont la plus grande majorité vit en zone rurale. Il est entouré par le Niger, le Nigeria et le Cameroun à l’ouest ; la Libye au Nord ; le CentrAfrique au sud ; le Soudan à l’est. Son économie repose essentiellement sur l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’artisanat. Le Tchad est classé parmi les pays les moins avancés de la planète, avec un RNB/habitant de l’ordre de 220 US$ en 2002. La pauvreté est un problème préoccupant, avec 57 % des ménages vivant en-dessous du seuil de pauvreté (1US$ par jour).

Le Tchad regorge d’importantes ressources en eau dont le plus important est le lac Tchad. Le Lac Tchad et les zones humides de son bassin constituent un écosystème unique très spécial et très fragile, extrêmement riche en ressources naturelles. C'est une réserve de biodiversité d’intérêt mondial et l’une des zones les plus humides du Sahel. A titre d’exemple, 21 espèces de poissons ont été inventoriées dans la Lac Tchad (CADP, 1992 ; Neiland et al., 1994 ; Ita, 1993), et 372 espèces d’oiseaux dans le bassin - dont le tiers sont des espèces qui effectuent des migrations vers les pôles (palé-arctiques) et vers les tropiques (afro-tropicales). Ces zones humides jouent donc un rôle majeur dans l’écologie, l’hydrologie et l’économie du bassin du Lac Tchad.

Le Lac Tchad est situé à l’est du Sahel Africain et en bordure sud du Sahara, constituant une vaste étendue d’eau douce partagée entre le Cameroun au sud (8 %), le Niger au nord-ouest (17 %), le Nigeria à l’ouest (25 %) et le Tchad à l’est (50 %). Il est le 4e grand lac africain et le 3e lac endoréique du monde et s’étale dans une cuvette fermée faiblement déprimée. Le lac a donc une faible profondeur, comprise entre 1,5 et 5 mètres, et un volume relativement faible (20 à 100 milliards de m3), et une superficie très variable liée à la pluviométrie annuelle du haut bassin et du lac lui-même (2 000 à 26 000 km2). Sur cette étendue vivent environ 30 millions de personnes, dont la vie dépend des ressources naturelles qui s’y trouvent.

A l’heure actuelle, et durant ces trente dernières années de sécheresse du Sahel, la superficie du lac a été réduite à moins de 5 000 km2. Pendant les périodes humides et moyennes (1880-1970), la superficie du lac variait entre 26 000 et 10 000 km2. Cette décroissance globale observée depuis environ un siècle fait craindre, pour tous les habitants de la région, sa disparition progressive.

Pour cela, nous préconisons de:

• renforcer les capacités des populations locales et de leurs organisations
• mettre au point des systèmes de gestion des ressources communes
• appuyer et financer des initiatives de gestion et d’aménagement
• contribuer à l’évolution législative et réglementaire des lacs

Les acteurs et leurs organisations
Une faîtière des organisations de pêcheurs membres du CNCPRT vient de voir le jour 

Relations avec d'autres alliés:

FPH, le réseau APM Afrique, Forum Mondial des Pêcheurs et Travailleurs de la Pêche

Eléments de calendrier:

2007-2008